vendredi 14 septembre 2012

Où il est question de "La tarte sauterelle", mais pas que...



13.09.2012
Le livre de cuisine d'inspiration italienne "Nigellissima" (tant et tant attendu par moi) sort aujourd'hui. Une des obsessions de Nigella - trouver la recette de la tarte sauterelle vue dans GLEE*- étant devenue aussi une de mes obessions- retrouver l'épisode où un des personnage reprend une 4ème part de cette tarte-, je démarre de façon hasardeuse une toute nouvelle chronique. Je suis consciente que mon état mental ne s'arrange pas, d'autant plus que je dois vous laisser pour aller à un ENNUYEUX rendez-vous avec le pôle emploi.

Je suis de retour. Mon rdv s'est finalement révélé plus constructif que prévu car mon bon niveau d'anglais et ma détermination vont certainement me permettre de suivre une formation intensive de 10 jours et passer le TOEIC, examen toujours bon à valoriser sur un CV. Je suis en recherche d'emploi et j'ose maintenant me croire assez importante sur cette terre pour postuler à des missions incluant une réelle utilisation des langues étrangères : Anglais pour commencer puis Allemand et pourquoi pas italien et un chouia d'Espagnol. A la suite de cette formation, je saurai davantage "me vendre" comme on dit par chez nous.
C'est vrai que, si je réussis honorablement cet examen, ou même si je perfectionne suffisamment mon anglais, cela me fera sentir plus confiante "deep deep inside" (profondément en moi comme enraciné). Vous pouvez constater au passage que même une traduction simple m'est impossible, il faut toujours que j'en rajoute.
Mais cette réussite, parce que cette formation ne peut qu'être une réussite personnelle, poursuit le sentiment extrémement gratifiant que je ressentais aprés chaque heure de perfectionnement en anglais reçue lors de l'un de mes précédents emplois. Que la femme de mon ancien boss soit remerciée pour ça ! Et aussi pour sa façon insconciemment burlesque de papilloner des paupières dés qu'elle devait sortir trois mots, rarement bien associés, "It's a I to makes euh", mais je m'égare.
La sensation d'apprendre et surtout d'apprendre avec bénéfice est une sensation unique, elle comprend la récompense sans efforts ou presque. Cela rejoint le sentiment d'être en reconnaissance avec soi-même. Je veux dire par-là de s'accepter tel(le) que l'on est mais aussi, quand on a atteint un niveau supérieur de sagesse, de s'en remercier. Je ne parle pas ici d'admiration -cela s'apparenterait à de la flagornerie ou à de la contemplation tel Narcisse et sa source - mais bien de vivre avec soi-même comme avec un ami de longue date. Ces réflexions sont le fruit des coûteuses formations en développement personnel mais aussi là de ma lecture immédiate d'une interview de...Nigella.
Vous noterez que comme un chaton je retombe toujours sur mes pattes, de façon maladroite c'est vrai, et parfois touchante, aussi.
Nigella face aux journalistes qui speculaient sur le comment de sa perte de poids, expliquait que ce n'était dû qu'à ses oignons de pieds. Ceux-ci la faisant atrocement boitiller, elle devait, même elle, se motiver pour les aller-retours au frigo ; et que dépendante des autres il était quand même gênant de demander "une deuxième part de gâteau". Il est déjà courageux de sa part de parler de pieds boiteux dans un même article où il est mentionné qu'elle a 52 ans. Mais, même si mon objectivité peut être remise en cause, un coup d'oeil suffit à balayer avant qu'elle ne se forme une image peu flatteuse de sa féminité et lui rendre son statut de déesse **
Elle explique aussi son indéfectible attachement à la nourriture plutôt qu'à un jean taille 36 et que si sa priorité est de suivre la mode, ça ne dure jamais que deux jours. Comme je la comprends.
Une autre de mes égéries, Nadége, la grande gagnante de la téléréalité, a peut-être pris quelques kilos entre le manque d'activité et le besoin de compenser l'indifférence de son Thomy mais elle est restée belle et surtout elle-même. La trouver attirante quand elle est mince ou ronde n'est qu'une question de préférence ou de critères personnels, rien de plus. Elle a survécu au jeu et gagné et le coeur du public et le chèque de 150 000 euros parce qu'elle a tout assumé, ses excés en tous genres, ses larmes, sa vulnérabilité. Elle a "pris à bras le coeur" les relations qui se sont données à elle. Elle a été la seule paradoxalement à ne pas "jouer". Elle n'a pas établi de stratégies, elle n'a pas trahit ou retourné sa veste. Elle est restée fidèle à ses attachements. Sa victoire est, de source sûre (Miss Chris grande spécialiste en Reality show), sans précédent (73 % de votes en sa faveur, excusez du peu).
Ce qui me laisse penser que si elle est restée profondément attachante en montrant ses félures, c'est la victoire de l'authentique sur la superficialité !
D'ailleurs, j'ai un scoop pour vous : si un jour j'écris le roman que j'ai dans le coeur, et que celui-ci devait par un merveilleux hasard être adapté au cinéma, je lui proposerais de jouer mon rôle, une forme de moi à un moment donné. Je me suis tellement reconnue la voyant "revenue du sas" pieds nus en sautant et s'exclamant "I'm back !"
Je vais donc dés maintenant chercher les ingrédients curieux de cette tarte : crème de menthe, liqueur de chocolat blanc et autre et tout assumer  : le plaisir de la faire et le plaisir de la manger...

Interview : http://www.telegraph.co.uk/foodanddrink/9216950/Nigella-Lawson-surgery-is-the-secret-of-my-weight-loss-but-only-for-my-bunions.html

* GLEE est une série américaine que je regarde avec adoration en ce moment : une bande jeunes très talentueux, pourtant considérés comme des loosers forment une chorale. Enthousiasmant !
**Référence à son livre "How to be a Domestic Goddess" : "comment être la déesse du foyer". Les journalistes anglo-saxons ont d'ailleurs pris l'habitude de l'appeler ainsi.